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ORIGINE DES ARTS MARTIAUX

ORIGINE

Depuis les origines de l'homme sur Terre, celui-ci a dû combattre pour sa survie aussi bien face à l'hostilité de la nature que contre ses congénères. Cette nécessité provient du besoin de sauvegarde de l'espèce face à une nature hostile mais aussi par le besoin de défendre ses biens et d'assurer sa supériorité vis à vis des autres hommes à des fins et instincts de pouvoir.

Ainsi, au fil des siècles, un paradoxe est né dû aux cultures différentes des peuples provenant de la rencontre entre cultures conquérantes face à des culture pacifiques. Aujourd'hui nous pouvons estimer la datation de ces échanges à environ 3000 ans avant J.C. Suite à de successives migrations de tribus aryennes de la péninsule du Caucase qui seraient allées à différentes époques aussi bien en Irlande qu 'en Inde, des peuples guerriers tentèrent de 'coloniser' les tributs locales. Ces peuples guerriers et nomades, de nature rude et violente étaient des combattants expérimentés. Ils représenteraient aujourd'hui la force externe (le Yang - Duong).
 
Au cours de leurs différentes migrations, ils conquirent entre autre, dans la vallée de l'Indus, des civilisations qui s'étaient développées en vénérant  la divinité féminine Kali. Cette divinité n'attribuait aucune valeur à la violence, la guerre et à l'héroïsme. Ces peuples pratiquaient la non-violence et l'ascétisme. Ils pratiquaient des formes psychophysiques que l'on pourrait comparer au yoga et se nourrissaient essentiellement de plantes. Ces concepts de vie, sur le travail sur soi, le bien être et l'harmonie du corps et de l'esprit peut être comparé au travail interne (le Yin - Âm).

NAISSANCE

Les ingrédients étaient là pour la naissance des Arts Martiaux, ceux-ci naquirent donc probablement aux Indes et par l'intermédiaire de la Chine se concrétisèrent ultérieurement dans tout l'Asie.

Lorsque ces arts martiaux primitifs arrivèrent en Extrême-Orient, ils y prirent racine et se diversifièrent graduellement en un certain nombre de disciplines.

Quelques rares éléments d'information disséminés dans les anciennes traditions littéraires et artistiques de la Chine et de l'Inde laissent croire cependant que le début du développement des arts martiaux dans ces civilisations se situerait entre le 5ème siècle avant J.C (époque où la Chine commençait à fabriquer des sabres en grand nombre) et le 3ème siècle après J.C (date à laquelle sont transcrits pour la première fois les exercices fondamentaux des arts martiaux).

Les documents ou objets sont forts rares au début de l'histoire des arts martiaux. En fait de nombreux maîtres pensent aujourd'hui que leur art a vu le jour en Chine au début du 6ème siècle.
 
Cette conviction repose sur une légende qui raconte comment arriva un jour au temple Shaolin (au pied des monts Song-Chan du Royaume de Wei, en Chine), un moine venu de l'Inde, Bodhidharma. Ce moine enseignait une nouvelle forme de bouddhisme, plus directe, dans laquelle le disciple cherchait à atteindre l'illumination par la méditation perpétuelle.

Bodhidharma serait lui-même resté neuf ans assis à contempler le fond d'une grotte avant de former d'autres moines à son école.

Pour les aider à supporter ces longues heures de méditation, Bodhidharma leur enseigna des techniques respiratoires et des exercices qui leur permirent de s'endurcir et de mieux se défendre dans les montagnes reculées ou il vivaient. De ces enseignements serait né le dhyana, c'est-à-dire l'école du bouddhisme méditatif que les Chinois appellent ch'an et les Japonais zen.

BODHIDHARMA et SHAOLIN

Ce moine indien originaire de Kanchipuran, troisième fils de Kochi, roi de Madras (royaume au sud de l'Inde),  est le 28ème patriarche bouddhiste.

Bodhidharma est originaire d'Inde. Prince et moine bouddhiste, il a étudié le Mahayana puis s'est consacré à la pratique de la méditation (dhyana). Ayant résolu de préserver le Mahayana, il aurait abandonné l'habit blanc des laïcs pour la robe noire des moines.

Il a également élucidé les doctrines bouddhiques et non-bouddhiques, et sa vertu surpassait les normes de l'époque.

S'affligeant du déclin de la doctrine orthodoxe dans les contrées limitrophes à l'Inde, il se rendit en Chine vers 475. Là, il visite plusieurs monastères, enseignant et donnant des sermons. D'après la légende, il aurait alors été convoqué par l'empereur Wu Di de la dynastie Liang des dynasties du Sud vers 520.

Cette entrevue ne se passa pas au goût de l'empereur qui souhaitait avoir l'avis de Bodhidharma sur ses temples et monastères mais celui-ci donna pour toute réponse : « Rien! » (« Rien de sacré » selon certaines légendes).  Puis lorsque l'empereur lui demande : « Qui ai-je en face de moi? », Bodhidharma répond : « Je ne sais pas » avant de quitter le palais définitivement. L'empereur le prit très mal et congédia Bodhidharma.
 
Après cette discussion avec l'empereur, Bodhidharma voyagea jusqu'au temple de Shaolin, récemment construit « monastère de la Petite Forêt », mais les moines refusèrent de la laisser entrer. Bodhidharma s'est alors installé dans la grotte toute proche face au mur et est resté pendant 9 ans assis là à méditer.


Que ce soit dans la doctrine taoïste ou bien bouddhiste, la vertu morale recherchée ne peut s'atteindre que par de long exercices de méditation. Ainsi, le moine indien Bodhidharma fonda sa secte « chan » (zen en japonais) au monastère de Shaolin. Celle-ci repose sur la conviction que le développement spirituel et l'accès à l'illumination ne sont pas possible si l'on ignore son propre corps.

Les moines du temples, impressionnés par son attitude, lui permirent d'entrer. Ces moines qui passaient leur vie à recopier des textes sacrés étaient dans un état physique épouvantable, et pour pouvoir leur transmettre son savoir dans de bonnes conditions, Bodhidharma pour qui l'union corps/esprit est très importante développa un principe élémentaire d'entraînement physique progressif permettant d'exercer force et endurance. Il leur enseigna ainsi une série de 18 mouvements : les 18 mains des disciples du Bouddha.

Ces 18 exercices, ont pour point essentiel un accord harmonieux des lois naturelles Yin et Yang, et sont une synthèse entre le bouddhisme indien et le taoïsme.
 
Enfin, Bodhidharma déçu de voir que les moines préféraient malgré tout l'aspect martial de son enseignement, décida de quitter le monastère.

En 557, on le dit mort, ses disciples (dont Huiko qui deviendra sont successeur) l'ont enterré. Mais quand des témoins racontent l'avoir vu en route vers l'Ouest (l'Inde?) chevauchant un tigre et chaussé d'une seule sandale, les disciples rouvrant le cercueils trouvent dans celui-ci une simple sandale.
 
Bodhidharma décida donc de renforcer la résistance physique de ses disciples d'une part grâce à une position du corps et une respiration correcte, et d'autre part grâce à des technique de combat, destinée à se défendre des brigands (dont certaines postures étaient imitées des animaux comme la grue, le tigre, l'ours, le singe, le léopard...). Ainsi naquit, au VIIe siècle, la fameuse boxe de Shaolin.

Cette méthode fut considérée comme étant à l'origine des pratiques  martiales du monastère de la Petite Forêt, et donc de la plus part des arts martiaux chinois. Aujourd'hui, de nombreux historiens admettent que Bodhidharma fut l'initiateur (voire le créateur) des arts martiaux chinois donc japonais, avec un ancêtre commun : les arts martiaux indiens, origine de Boghidharma.

LA DIFFUSION DES ARTS MARTIAUX

L'histoire des arts martiaux à partir du 3e siècle est celle du développement graduel de leurs techniques, de l'enrichissement de leurs philosophies et de leur lente diffusion dans d'autres pays, généralement sur les pas du bouddhisme.

De nombreux arts martiaux différents sont apparues en Inde et en Chine au cours des mille cinq cents dernières années. Nombre d'entre eux sont toujours pratiqués, et la plupart sont issus de quelques grandes écoles fondatrices. Par exemple, la majorité des écoles de kung-fu paraît s'inscrire dans la tradition de la boxe du temple de Shaolin. C'est sous forme systèmes complets, constitués d'une idéologie autant que d'une pratique ou d'une technique, que les arts martiaux ont franchi les frontières de la Chine et de l'Inde pour se répandre en Corée, au Japon et dans le sud-est de l'Asie.

Ces pays devaient posséder aux aussi leurs propres arts martiaux, mais les techniques et les idées venues de l'étranger s'imposèrent par leur supériorité et firent évoluer peu à peu les arts indigènes, les transformant en arts martiaux authentiques.

Les arts martiaux actuellement pratiqués en Birmanie, en Thaïlande, en Malaisie, en Indonésie, en Indochine, en Corée sont tous clairement apparentés à la boxe chinoise. Cependant, c'est son contenu intellectuel qui distingue un art martial d'un art de combat. Même si nous savons comment les arts martiaux se sont propagés d'un pays à l'autre, nous ignorons encore quand a eu lieu cette assimilation plus profonde qui transforma les arts indigènes en arts martiaux.

Les Japonais, fortement influencés par la culture chinoise, ont surtout appris les leçons des anciens maîtres au début de leur histoire, puis mirent lentement au point leurs propres arts martiaux. Aujourd'hui, le japon est  le pays le plus riche d'Asie par la diversité de ses arts martiaux et par le nombre relatif des personnes qui les pratiquent.

LES ARTS MARTIAUX EN OCCIDENT

Le monde occidental ignorait pratiquement tout des arts martiaux d'Orient avant le 20e siècle. Les premiers voyages d'exploration des Européens ne datent que du 14e siècle. A partir de 1400, leurs explorations successives leur révélèrent peu à peu un monde qui les remplit d'étonnement.

Les premières disciplines martiales bien connues qui soient purement européennes sont celles qui étaient pratiquées aux grandes fêtes et compétitions de la Grèce antique.

Les plus célèbres d'entre elles furent naturellement les jeux Olympiques, ou se déroulaient des combats de lutte et de boxe, à côté d'activités plutôt liées au maniement des armes, comme le lancer de javelot. Le pancrace, un assaut de lutte et de boxe qui se terminait parfois par la mort du perdant, était le plus brutal. Mais ces jeux, aussi sanglants qu’ils aient pu être, étaient essentiellement des sports, exécutés devant un public, dans un esprit de compétition et de divertissement. Rien ne permet de croire qu'ils aient eu des objectifs plus profond de développement personnel.

Environ mille ans plus tard, l'Europe médiévale vit naître une classe de guerriers qui, à plus d'un égard, furent les archétypes européens des adeptes des arts martiaux. Le chevalier médiéval, dont l'adresse et le courage étaient trempés au combat, vivait selon un code ou l'emploi des armes jouait un rôle clé.

Les arts martiaux du moyen age n'étaient pratiqués que par les chevaliers. Les meilleurs d'entre eux au champ de bataille ou dans la lice s'efforcèrent de créer une idéologie compatible avec les arts qu'ils pratiquaient.

Au 15e siècle apparut cependant une discipline plus sérieuse. En Angleterre commencèrent à s'installer des personnes qui se donnaient le titre de "maîtres des nobles arts de défense". Ces hommes enseignaient les techniques de combat aux civils et aux gens d'armes. Leurs disciplines favorites étaient l'escrime au bâton et à l'épée, les parades à l'écu et la lutte à coups de poing. Un de ces maîtres n'est autre que James Figg premier champion reconnu de boxe. James Figg attira l'attention de la bonne société londonienne, et l'engouement qui ensuivi donna naissance à la boxe sportive.

 


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