Le Vovinam-Việt Võ Đạo en France

MeAldo

QUESTIONS À MAÎTRE ALDO SFORZA

1. Qui fut le précurseur du mouvement Việt Võ Đạo en France ?

Maître Phan Hoang est arrivé en France dès la fin des années 60 dans le but d’y développer le Việt Võ Đạo .

2. Comment s’est passée l’implantation du Vovinam-Việt Võ Đạo en France ?

Après des débuts sur Limoges avec Maître Phan Hoang en 1975, le mouvement s’est développé à Paris avec Maître Trân Nguyên Dao. Sous l’impulsion de Maître Nguyên Diên, il s’est ensuite particulièrement bien implanté à Bordeaux.

3. Qui est Maître Dao ?

Outre son rôle prépondérant dans la dynamique du Vovinam-Việt Võ Đạo en France, Maître Dao est une des personnalités les plus en vue du mouvement Vovinam-Việt Võ Đạo au niveau mondial. Il était Secrétaire général du Conseil Mondial des Maîtres (2004-2016).

4. A niveau national, quel est le rôle du Conseil des Maîtres et comment fonctionne-t-il ?

Le conseil des Maîtres, constitué de 5 Maîtres, se réunit 3 à 4 fois par an pour prendre les dispositions relatives :

- aux passages de grade tous niveaux confondus ;

- au bon fonctionnement du Vovinam-Việt Võ Đạo en France ;

- à d’éventuelles sanctions disciplinaires ;

- à la mise en application du programme d’enseignement;

- à la formation des futurs Maîtres ;

- aux stages d’harmonisation des techniques.

5. Aujourd’hui en France, que représente la Fédération Vovinam-Việt Võ Đạo France en terme de chiffres ?

La Fédération Française comptabilise environ 1800 licenciés et 23 Maîtres qui pratiquent dans 45 clubs répartis dans toute la France. En région IDF, 700 pratiquants s’entraînent au sein de 16 clubs sous l’autorité d’une dizaine de Maîtres.

6. Quels sont les rapports entre la France et le Vietnam concernant le Vovinam-Việt Võ Đạo ?

Grâce aux rapports qu’entretiennent les Maîtres, les enseignants et les pratiquants respectifs des deux pays, la France et le Vietnam ont des échanges amicaux sur la pratique et la philosophie de notre art.

7. Le mouvement Vovinam-Việt Võ Đạo en France est-il indépendant du Vietnam ?

En France, toutes les décisions sont prises d’une manière totalement indépendante par le Conseil des Maîtres français. Le Maître patriarche, Maître Lê Sang (1964-2010), est régulièrement tenu informé de l’évolution du mouvement Vovinam-Việt Võ Đạo pour chaque pays.

8. Maître Aldo, quel est votre sentiment personnel quant au développement du Vovinam depuis votre engagement initial, vos débuts dans l’art martial ?

Lorsque j’ai débuté en septembre 1977, dans le 19e arrondissement de Paris sous la direction de professeur Trân Nguyên Dao (Maître Dao, maintenant), nous n’étions qu’une dizaine d’élèves dont quatre avaient déjà deux ans de pratique.

J’ai commencé à pratiquer tardivement à 37 ans et cela me paraissait « mission impossible ». Cependant, la volonté de mon enseignant a été plus forte que mes propres doutes. Et cela m’a aidé à persévérer.

En quelques années seulement, le nombre d’élèves était multiplié par trois. Cette réussite est due au bon enseignement de notre professeur et, surtout, à sa rigueur.

Je ne regrette rien de tout ce que j’ai enduré car j’ai vu le Vovinam-Việt Võ Đạo grandir sans cesse. J’ai rencontré au sein de la famille Vovinam-Việt Võ Đạo des personnes très différentes sur le plan culturel et très intéressantes sur le plan humain.

Je crois sincèrement qu’on peut être issu de milieux sociaux très différents et partager la même passion grâce au respect mutuel.

Aujourd’hui, après 35 années de pratique dans le Vovinam-Việt Võ Đạo, je souhaite la continuité et surtout le développement de notre Art Martial, car je suis convaincu que les nouvelles générations ont le potentiel nécessaire pour toujours aller de l’avant.

La main d’acier sur le cœur de bonté

Maître Aldo SFORZA


(recueil réalisé en 2004 par Paris Vovinam)