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RENCONTRE AVEC FRANK DELAY

RENCONTRE AVEC FRANK DELAY

Frank Delay est un sportif passionné. Sa rencontre avec le Vovinam-Viet Vo Dao a eu lieu au hasard d'une représentation dans sa ville d'origine, à Longjumeau, où il a rapidement été séduit. Désormais ceinture noire de la discipline, il revient sur cette découverte et nous parle de la philosophie du Vovinam.

Comment avez-vous découvert le Vovinam ?

Avant de commencer le Vovinam, je pratiquais le judo depuis 8 ans. J'admets que je tournais un peu en rond et j'avais envie de découvrir d'autres choses. Alors au cours d'une démonstration de Vovinam qui avait lieu dans ma ville, j'ai eu le déclic. Les coups de pied aériens, les gestes techniques... Comme j'étais déjà pas mal influencé par les films de Jackie Chan et Bruce Lee, cela y a contribué ! J'avais 15 ans à l'époque et comme il n'y avait pas grand chose dans ma ville, c'était le sport dans lequel je me projetai bien. Parallèlement je commençais à faire beaucoup de hip-hop et de break-dance du coup l'apport du Vovinam a complété ce que je faisais déjà. Je prenais des techniques du Vovinam pour les mettre dans le break-dance et inversement, je prenais des techniques de break-dance pour les mettre dans les Song Luyen Libre. J'avais trouvé mon équilibre.

J'ai alors débuté au club de Longjumeau. Puis j'ai progressivement évoluer pour obtenir ma ceinture noire. Ensuite, je me suis déplacé dans différents clubs pour les aider à émerger et pour montrer les techniques et les attentes du Vovinam. Il m'a été facile d'apprendre le Vovinam car j'avais pratiqué le judo (ceinture marron) auparavant et je me suis donné les moyens de progresser. Même lorsque l'on est pas très souple, il est possible d'y arriver.

Qu'est-ce que le Vovinam vous a apporté ?

Le vovinam m'a véritablement apporté un équilibre de vie. En intégrant le club et donc la communauté, j'ai trouvé une deuxième famille, une structure qui m'a encadré et un repère paternel qui m'avait manqué. Cela m'a aidé à me construire en tant que jeune homme de 15 ans. J'ai pu murrir et gagner en confiance. Je me sentais mieux physiquement mais également psychologiquement car le Vovinam m'a apporté davantage d'assurance.

Quand j'ai commencé à Longjumeau, ce qui était plaisant c'était de rentrer dans une famille de sportifs qui partagent le même engouement, la même rigueur et la même souffrance. Grâce au Vovinam, j'ai également pu voyager à travers les compétitions et les grands rassemblements que je faisais étant jeune. J'ai pu partir de chez moi, sortir de ma banlieue et m'ouvrir à autre chose. Ce fut très important pour moi et cela a agit comme un élément déclencheur : j'ai commencé à détecter des choses que j'aimais dans le spectacle. Cela a soulevé des envies comme celle d'aller plus loin tout en restant dans l'univers du spectacle.

Aujourd'hui j'ai 40 ans et des enfants donc je sais bien où je vais. Je pratique moins le Vovinam mais j'aime le retrouver de temps en temps car cela me détend et me sort du quotidien tout en prenant du plaisir. À l'époque j'avais mes ciseaux volants préférés (ndlr : il en existe près de 21 sortes) et je les faisait régulièrement. Quand j'étais un jeune ceinture noire j'aimais voler mais maintenant cela m'arrive seulement de temps en temps pratiquer. Et puis il faut dire qu'il y a meilleur que moi à présent : les petits jeunes de 65kg par exemple !

Que pensez-vous de la philosophie du Vovinam ?

Quand on pratique un art martial, il y a la technique et la philosophie. D'ailleurs dans le Vovinam - Viet Vo Dao, lorsque l'on franchit un certain grade, on apprend les principes fondamentaux de la discipline. On apprend à développer chacun de ces 10 principes comme « être fort pour être utile » et on doit faire des rédactions. Cela fait partie d'un ensemble. Le Vovinam nous amène à réfléchir sur notre place par rapport à cet art, où est-ce que l'on se situe, comprendre et assimiler la philosophie de cette discipline... C'est pour cela que le Vovinam m'a structuré mentalement et m'a apporté une réflexion plus profonde. Il m'a appris à me canaliser et à devenir plus mature. On construit l'homme avec les arts martiaux : c'est un mode de vie, une philosophie que l'on peut chacun appliquer à sa propre vie.

Propos recueillis par Laetitia Maraninchi

 

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